Kranich – C. – IV.3 Diskursive Texte

Glossen und Glossare: Parmi les lexicographes, Papias copie la notice d’Isidore de Séville, se contentant d’ajouter que les grues fuient les → chauve-souris, trait que nous n’avons pas lu ailleurs. Jean Balbi offre une longue notice, qui s’inspire principalement des homélies d’Ambroise et insiste sur la vigilance nocturne, ainsi que sur l’ordonnance en vol; les grues offrent une image de société parfaite, comme l’était l’antique république. Le substantif grus fait partie des mots remarquables, dont sont exposés les déclinaisons et les dérivés chez les grammairiens médiévaux, tels Alcuin, Rémi d’Auxerre, Sédulius Scot, Smaragde.

Liturgische und theologische Texte: La grue est présente dans les homélies sur l'Hexaemeron de Basile de Césarée et, partant, dans leur version latine par Ambroise de Milan. Chez celui-ci, l'ordre de vol des grues et le fait que l'oiseau de tête laisse sa place à un autre, pour être relayé dans la conduite, introduisent une réflexion sur l'ordre idéal de la cité:  C'est ainsi qu'à l'exemple des oiseaux, les hommes avaient commencé à exercer une organisation politique.

Thomas d’Aquin rappelle, dans sa Somme théologique (I, quaestio 96, art. 1), que certains animaux ont une forme de prudence et même de raison, comme les grues qui suivent un chef, et les → abeilles qui obéissent à un roi. Il rejoint ainsi une thématique récurrente qui fait de ces deux animaux un modèle d’organisation étatique. Leur cas est cité aussi par Gratien dans le Decretum relatif au droit canon, pour appuyer le fait qu’il y a un empereur, et un juge de province (pars 2, causa 7, qu. 1, canon 41).

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Reiseliteratur: La Topographia Hibernica ou »Description de l’Irlande« de Giraud de Barri contient un chapitre sur la grue, dont sont rappelées la vigilance nocturne et l’astuce de la pierre levée par les sentinelles. L’auteur y voit le symbole des prélats de l’Eglise. Il énonce aussi que la grue a le foie si ardent qu’elle est capable de digérer le fer, ce qui s’applique aux coeurs enflammés par le feu de la charité, qui viennent à bout des esprits insensibles.

Lit.: J.M. BOIVIN: L’Irlande au Moyen Age. Giraud de Barri et la Topographia Hibernica (1188), 1993 (I, 14, 180-181).

Baudouin Van den Abeele

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