Delfin – D.1 – IV.1 Narrative Texte

Roman und Epos: Le dauphin ne joue pour ainsi dire aucun rôle non plus dans la littérature de fiction. De temps à autre, on apprend qu’un écu a été fabriqué en jöes d’un delfin (Chevalier au Cygne, vv. 3456-57 [éventuellement figure héraldique] et Godefroi de Bouillon, cité par Godefroy) ou qu’il est peint quelque part en tant que décoration murale. Dans un manuscrit de La Chanson de Jérusalem, (vv. 8290-92) on apprend qu’un cheval particulièrement habile à la nage s’appelle Delfins (variante du seul manuscrit D). Si la leçon peut être une simple ›banalisation‹, il pourrait toutefois s’agir aussi d’une monture aquatique, comme en possède Alexandre dans la version d’Alexandre de Paris et nous serions alors en présence du chevalier qui chevauche un dauphin faé.

Il est par ailleurs difficile de dire si la littérature vernaculaire admet la capacité prêtée au dauphin de prédire des tempêtes dont font état les textes encyclopédiques. Un passage du Roman de Jules César, qui remonte à Lucain, est en effet traduit de façon divergente dans les deux versions conservées: dans la version en prose (Li Hystoire de Julius Cesar, 84) il s’agit bien de dauphins qui annoncent la tempête imminente, dans la version rimée, par contre, le latin delfinus de Lucain est traduit par chiens de mer ›variété de petits requins‹ (Le Roman de Jules César, v. 3215, voir glossaire, s. v. chiens). Il n’est pas possible d’expliquer cette substitution autrement que par l’hypothèse que le lien entre le dauphin et ses facultés à sentir les tempêtes n’était plus compris.

Ausg.: Chevalier au Cygne, éd. J. A. NELSON, 1985; La Chanson de Jérusalem, éd. N. R. THORP, 1992; Le Roman de Jules César, éd. O. COLLET, 1993; Li Hystoire de Julius Cesar, éd. F. SETTEGAST, 1881.

Richard Trachsler

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